Malgré un début quelque peu hésitant, le mois de juillet s’est également transformé en un mois d’été ensoleillé sur les marchés des actions. Les principaux indices boursiers ont évolué en tandem et sans inquiétude vers de nouveaux records. Tant le Stoxx 600 européen que le S&P 500 américain étaient à moins de 5% de nouveaux records historiques à la fin du mois de juillet.
Craintes de récession, dites-vous? Comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises au cours des mois précédents, les économies européenne et américaine restent plus résistantes que prévu, malgré les fortes hausses des taux d’intérêt. Dans leur lutte contre l’inflation, les banques centrales ont donc en principe eu libre cours pour resserrer davantage leur politique monétaire.
Toutefois, l’indice des prix américain Core Personal Consumption Expenditure, la mesure de l’inflation privilégiée par la Réserve fédérale, a baissé d’environ un demi-point de pourcentage pour atteindre 4,1% sur une base mensuelle en juin. En outre, le taux de chômage est tombé à 3,6% au cours du même mois et le produit intérieur brut a augmenté de 2,6% en glissement annuel au cours du deuxième trimestre. Ce sont les ingrédients idéaux pour alimenter l’espoir d’un « atterrissage en douceur », où la position ferme des banques centrales ne doit pas nécessairement donner lieu à une catastrophe économique. Conformément aux attentes générales, la Fed a relevé son taux directeur de 25 points de base à la fin du mois de juillet, qui atteint donc un niveau entre 5,25% et 5,50%.
Dans ses commentaires à cette occasion, « Pokerface Powell » a déclaré que les futures décisions politiques « dépendraient des données », ce qui signifie simplement que le président de la Fed veut savoir quelles cartes il a en main avant de décider de ce qu’il va en faire. En soi, ce n’est pas illogique, même si cette tactique pourrait faire en sorte que la banque centrale américaine quitte la fête du resserrement monétaire aussi tard qu’elle est arrivée.
Pendant ce temps, bien que tout le monde l’ait compris, Christine suit discrètement ce que fait Jerome. En effet, la présidente de la BCE, Mme Lagarde, a relevé le taux de dépôt européen de 25 points de base le lendemain, qui atteint le niveau record de 3,75% atteint en 2000. Avec les mots « A decisive maybe », l’ex-dirigeante du FMI a non seulement trouvé un bon titre pour sa future autobiographie, mais elle a également laissé planer une incertitude confiante sur les marchés financiers. Ces derniers restent donc dans l’incertitude quant aux futures décisions politiques jusqu’à la prochaine réunion de la BCE en septembre.
Faut-il s’attendre à un nouveau relèvement des taux d’intérêt? Pas nécessairement, mais peut-être. En ne soulignant pas fermement cette fois-ci les chiffres clairement tenaces de l’inflation de base et des relèvements indéniablement nécessaires des taux d’intérêt, Mme Lagarde semble laisser la porte entrouverte à une pause des relèvements des taux d’intérêt pour la première fois depuis des mois. Close enough, ont pensé les marchés européens, qui n’ont presque pas pris en compte, le dernier jour du mois, le chiffre de croissance économique plus élevé que prévu de 0,3% (en glissement trimestriel) et une absence de baisse du taux d’inflation de base européen, restant à 5,5%.
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