Les chiffres de l’inflation ont continué d’influencer fortement les marchés financiers en juin. De manière indirecte en tout cas, car la réaction immédiate du marché à la publication des chiffres de
l’inflation a été plutôt modérée ces dernières semaines. Le niveau général de l’inflation diminue alors que l’évolution des prix de l’énergie en glissement annuel s’améliore. L’été dernier, les prix du gaz ont encore atteint des records absolus. Les prix du pétrole sont également beaucoup plus bas qu’il y a un an. L’inflation est à son niveau le plus bas depuis plus d’un an aux États-Unis et en Europe.
L’impact actuel de l’inflation sur les marchés est dû à l’attitude des banques centrales en Europe et
aux États-Unis. Elles s’intéressent davantage à l’inflation de base. L’inflation de base, qui ne tient
pas compte de la volatilité des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, reste obstinément
supérieure à l’objectif de 2%, avec des chiffres compris entre 4 et 6% selon les pays.
Les banques centrales craignent également une nouvelle détérioration de la base de comparaison
des prix de l’énergie à l’automne.
Même si la Réserve fédérale a fait une pause dans ses relèvements de taux d’intérêt pour la première fois depuis 13 mois, son président laisse entendre que nous pouvons nous attendre à de nouvelles hausses de taux d’intérêt à l’automne.
La Banque centrale européenne a poursuivi sa série de relèvements de taux lors de la dernière réunion et prévoit d’autres relèvements dans le courant de l’année. Les taux d’intérêt reviennent ainsi aux niveaux observés avant le début de la crise financière en 2008.
Les taux d’intérêt à long terme ont augmenté d’environ 0,25% en Europe et aux États-Unis le mois
dernier en raison de la position des banques centrales.
Le marché des actions est resté stoïque face aux commentaires des banques centrales et à la
hausse des taux d’intérêt du marché. La plupart des indices boursiers ont augmenté en juin, car les données économiques globales se sont révélées meilleures que prévu. Le secteur des services reste solide. La création d’emplois se poursuit, mais à un rythme plus lent que les années précédentes. Ce sont principalement les secteurs de l’industrie et de la fabrication qui souffrent de la hausse des taux d’intérêt et du ralentissement de la demande.
La série d’avertissements sur les bénéfices dans le secteur de la chimie, qui connaît une forte baisse de la demande dans tous les secteurs, en est un bon exemple. Le taux de croissance définitif de l’économie américaine pour le premier trimestre a atteint, selon l’estimation finale de l’U.S. Bureau
of Economic Analysis, 2% sur base annuelle.
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