Voici un résumé des conclusions des études. Les études complètes peuvent être consultées sur :
https://www.dierickxleys.be/fr/etudes/alphabet
https://www.dierickxleys.be/fr/etudes/amazon
https://www.dierickxleys.be/fr/etudes/apple
https://www.dierickxleys.be/fr/etudes/asml-holding
https://www.dierickxleys.be/fr/etudes/microsoft
https://www.dierickxleys.be/fr/etudes/nvidia
https://www.dierickxleys.be/fr/etudes/tesla
https://www.dierickxleys.be/fr/etudes/tsmc
Même si l’idée n’est pas nouvelle, le concept de « métavers » a connu un essor considérable quand Mark Zuckerberg, PDG de Facebook, a annoncé en octobre 2021 que son entreprise s’engagerait pleinement dans cette voie. D’autres grandes entreprises, comme Alphabet et Microsoft, ont rapidement réagi en révélant qu’elles développaient aussi ce concept.
Cependant, malgré ses perspectives prometteuses, l’idée n’en est encore qu’à ses débuts et, par conséquent, l’enthousiasme initial s’est rapidement essoufflé. Ces derniers mois, le concept d’intelligence artificielle (IA) est devenu de plus en plus populaire. La question que certains se posent aujourd’hui est de savoir si l’enthousiasme autour de l’IA, comme pour le métavers, n’est pas un peu prématuré.
Le concept d’IA
L’intelligence artificielle (IA) désigne les technologies et les systèmes conçus pour permettre aux machines d’effectuer des tâches exigeant normalement une intelligence humaine. L’objectif est de permettre aux machines de comprendre, d’interpréter et de réagir à des informations, des modèles et des environnements complexes. Il existe deux types d’IA : faible et forte. L’IA faible fait référence à des systèmes conçus pour effectuer des tâches spécifiques, comme la reconnaissance vocale ou la classification d’images. L’IA forte, également appelée IA générale, est une forme hypothétique d’IA qui serait capable de prendre conscience d’elle-même, de penser de manière abstraite et d’effectuer toutes les tâches cognitives qu’un être humain peut accomplir. Dans ce contexte, nous soulignons l’importance du test de Turing. Un système d’IA passe ce test s’il peut faire croire à l’utilisateur humain qu’il est lui-même un humain et non un système. Le nouveau système de chat d’OpenAI, appelé ChatGPT, s’en rapproche déjà beaucoup, même s’il confond parfois la réalité et la fiction, comme nous en avons fait l’expérience nous-mêmes.
Applications
L’IA, comme le métavers, n’est pas un concept nouveau. Même si l’IA n’en est qu’à ses débuts, elle est déjà utilisée à différentes fins. Par exemple, l’IA est utilisée dans les voitures autonomes pour comprendre les environnements complexes, détecter les obstacles, prédire les schémas de circulation et prendre des décisions de conduite sûres.
Par ailleurs, l’importance de l’IA ne peut pas non plus être sous-estimée dans le secteur médical. Les algorithmes d’IA sont utilisés pour analyser les images médicales, telles que les radiographies et les IRM, et détecter à un stade précoce des maladies telles que le cancer. L’utilisation de l’IA peut conduire à des diagnostics plus rapides et plus précis. L’IA est utilisée dans des robots de pointe pour effectuer des tâches qui ne pouvaient auparavant être réalisées que par des humains, comme des procédures chirurgicales, mais aussi des travaux d’assemblage complexes et l’exploration d’environnements dangereux. En matière de prévention de la fraude, les algorithmes d’IA sont utilisés pour identifier des schémas suspects dans les transactions financières et les systèmes de paiement, ce qui permet une détection rapide de la fraude. Et bien sûr, l’IA est également utilisée dans les chatbots et les assistants virtuels, tels que Google Assistant et Amazon Alexa, qui peuvent comprendre et réagir à la parole humaine. Mais même dans la production de contenus créatifs tels que la musique, les oeuvres d’art et la poésie, les systèmes d’IA s’améliorent de plus en plus.
Compte tenu notamment des résultats de Nvidia, sur lesquels nous reviendrons ci-dessous, la large gamme d’applications suggère que l’IA est clairement plus qu’une mode passagère.
Opportunités d’investissement
Bien entendu, nous sommes également intéressés par les opportunités d’investissement. Comme point de départ, nous prenons les derniers résultats de Nvidia. Les résultats du premier trimestre ont été nettement supérieurs aux prévisions.
Mais ce sont surtout les perspectives pour le deuxième trimestre qui ont été, sans exagération, tout à fait spectaculaires. L’entreprise s’attendait à une augmentation du chiffre d’affaires (par rapport au trimestre précédent) de 53%, pour atteindre 11 milliards de dollars. Ce chiffre a pulvérisé les attentes moyennes des analystes, qui tablaient à peine sur 7,2 milliards de dollars. Nvidia profite clairement de l’essor de l’IA, qui nécessite une puissance de calcul considérable. De nombreux centres de données doivent être mis à niveau pour gérer les processus d’IA. Bien entendu, Nvidia ne produit pas elle-même les puces nécessaires, mais les fait fabriquer par le fabricant de puces taïwanais TSMC. À son tour, TSMC ne peut se passer de la technologie d’ASML. Par conséquent, si la demande de puces Nvidia reste élevée, TSMC et ASML vont bien sûr en bénéficier.
Le spectre des possibilités d’investissement comprend aussi les grandes entreprises technologiques telles qu’Alphabet, Microsoft, Amazon et Apple. Alphabet, la société mère de Google, a investi dans des projets liés à l’IA tels que les voitures autonomes, la reconnaissance vocale et les assistants intelligents. De son côté, Microsoft a développé une plateforme complète pour la construction et le déploiement de modèles et d’applications d’IA avec Azure AI. Amazon utilise les technologies de l’IA pour améliorer sa plateforme de commerce électronique, avec des recommandations personnalisées et une logistique efficace. En outre, Amazon a intégré l’IA dans sa plateforme de cloud computing, Amazon Web Services (AWS), permettant aux développeurs de créer et de déployer des applications d’IA. Enfin, Apple utilise des technologies d’IA dans ses produits, comme la reconnaissance faciale sur l’iPhone et Siri, l’assistant virtuel à commande vocale. L’entreprise a également intégré l’IA dans la conception de ses puces et dans ses fonctionnalités d’appareils photo.
D’autres entreprises, comme Tesla, le pionnier du marché des véhicules électriques, utilisent également intensivement l’IA pour les technologies de conduite autonome. À l’aide d’algorithmes d’intelligence artificielle et de capteurs avancés, les voitures Tesla peuvent détecter des objets, naviguer et conduire de manière autonome.
À terme, il y aura de plus en plus d’entreprises « normales » qui pourront mettre en oeuvre l’IA dans leurs activités quotidiennes. Par exemple, elles pourront ainsi analyser le comportement des clients, mener des campagnes de marketing ciblées et proposer un service sur mesure à leurs clients. La technologie peut également aider à prévoir les demandes et les tendances, à optimiser les niveaux de stock, à améliorer l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement et à anticiper les besoins des clients. L’IA peut être appliquée pour améliorer les processus de contrôle de la qualité et gérer les risques. La vision industrielle (machine vision) peut être utilisée pour inspecter des produits et détecter des anomalies ou des défauts.
Dans le secteur des banques et des compagnies d’assurances, entre autres, la technologie peut
également être utilisée pour la détection des fraudes et l’identification des anomalies dans les processus opérationnels, ce qui permet de réduire les risques et d’améliorer la conformité aux réglementations.
L’IA peut être utilisée pour automatiser et optimiser les processus commerciaux, tant dans l’industrie que dans les sociétés de services. Les tâches auparavant effectuées manuellement, telles que la saisie de données, la génération de rapports et le service à la clientèle, pourront être automatisées à l’avenir grâce aux technologies de l’IA.
Mais ce dernier point en particulier met en évidence l’un des principaux problèmes.
Défis
Malgré les avantages et le potentiel de l’IA, de nombreux experts mettent en garde contre les dangers potentiels de cette technologie. L’un de ces experts est Nouriel Roubini, célèbre économiste et professeur à l’université de New York. M. Roubini a souligné certains des dangers potentiels de l’IA, notamment les pertes d’emplois dues à l’automatisation, les problèmes de protection de la vie privée et les dilemmes éthiques.
Après tout, les technologies d’IA comme l’apprentissage automatique et la robotique sont capables de remplacer le travail humain, ce qui pourrait entraîner du chômage et des inégalités. En outre, le recours croissant à l’IA dans la prise de décisions présente des risques, tels que la discrimination et les préjugés, parce que les systèmes d’IA sont formés sur la base de données historiques qui peuvent contenir des biais inhérents.
Par ailleurs, la protection de la vie privée est un sujet de préoccupations, car les applications d’IA peuvent collecter et analyser des données à caractère personnel sensibles. L’utilisation de l’IA dans les systèmes de surveillance et de sécurité soulève des questions sur la protection de la vie privée et des droits civils.
Conclusion
Même si l’IA n’est en aucun cas un « nouveau » concept, son développement s’est accéléré ces dernières années. Compte tenu des applications existantes et du grand potentiel d’applications futures, nous qualifierions l’IA de révolution plutôt que de mode. Des entreprises comme Nvidia et des sociétés de haute technologie comme Microsoft, Amazon et Alphabet bénéficieront peut-être aussi de cet essor, même si les investisseurs l’ont déjà bien anticipé. Au fil du temps, d’autres entreprises bénéficieront cependant aussi de l’IA. Cela ne signifie pas que tout le monde en tirera profit. Certaines entreprises peuvent s’avérer superflues et disparaître.
Il existe également d’autres préoccupations telles que la perte d’emplois et la protection de la vie privée.
Quoi qu’il en soit, il semble impossible de faire marche arrière. Il faut cependant espérer que le développement de l’IA pourra être correctement géré.
Note de l’auteur : nous avons bien sûr nous-mêmes testé ChatGPT dans différents domaines. ChatGPT était notamment tout à fait capable d’écrire un article complet (et assez fiable) sur ce sujet, avec des suggestions d’investissement. Nous avons trouvé certaines de ces suggestions suffisamment intéressantes pour les utiliser et avons reproduit certains paragraphes dans cet article. En revanche, il faut rester vigilant, car le programme confond parfois réalité et fiction. En fin de compte, nous avons choisi d’apporter notre propre touche à cet article (avec les nuances et les accents souhaités). Mais aussi pour la publication de futurs articles, sur n’importe quel sujet, il semble naturel d’utiliser dorénavant ChatGPT (ou d’autres outils intelligents) pour augmenter à la fois l’efficacité et la qualité de l’article.
Lisez le DLJ de juillet 2023 ici.
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