Sous la loupe : Ferm’Eline, un lieu chaleureux où les jeunes vulnérables se ressourcent

2 février 2024

La période de Noël. Le temps de la trêve, de l’initiative solidaire Warmste Week (Semaine la plus chaude) et d’une plus grande attention à tous ceux qui, pour une raison ou une autre, n’ont pas de foyer accueillant. Le fait est que cette attention doit durer bien plus d’une semaine. Un soutien durable est l’un des piliers sur lesquels Dierickx Leys Private Bank fonde son mécénat.

Filip Decruyenaere, PDG, explique brièvement le pourquoi et le comment de cette initiative. L’initiatrice Roosmarijn Smits raconte ensuite l’histoire de Ferm’Eline, un nouveau venu dans la liste des associations et des projets soutenus par Dierickx LeysPrivate Bank. L’histoire d’un projet porteur d’espoir qui peut naître d’un chagrin insondable. 

Soutenir des organisations caritatives. Contribuer à la mise en œuvre de projets très importants. La prise de conscience que les entreprises ont un rôle social à jouer et peuvent faire encore plus gagne du terrain. Pour Dierickx Leys Private Bank, la RSE (responsabilité sociale des entreprises) n’est pas un effet de mode.

Filip Decruyenaere, CEO : « Dierickx Leys Private Bank a été créée et développée par des personnes socialement responsables. Cette conscience sociale est donc inscrite dans notre ADN. Nous soutenons parfois des associations et des projets de manière ponctuelle, par le biais d’un don, mais souvent aussi de manière durable, c’est-à-dire sur une plus longue période. En général, ce soutien commence par un contact personnel, lorsque nous rencontrons quelqu’un dont la vision nous parle. Cet aspect humain et relationnel est également typique de Dierickx Leys ».

À partir de quelle vision choisissez-vous ces associations et ces projets ?
« Notre devise, ‘Voir plus loin, c’est rentable’, ne s’applique pas littéralement dans ce domaine. Lorsque nous rendons quelque chose à la société, nous ne visons pas un rendement financier. Nous ne voulons pas recevoir de publicité en retour ni générer d’autres profits. Nous voulons cependant présenter aujourd’hui ce que nous faisons dans ce domaine, car notre public apprécie cet engagement. Chacune des initiatives que nous soutenons le mérite. »

Chaque année, la liste des associations et des projets soutenus est revue et discutée. « Les associations que nous soutenons ne doivent pas justifier leurs résultats ni les prouver sur la base de registres ou de chiffres officiels. Bien entendu, nous veillons au bon déroulement de leurs activités. Lors de la réunion annuelle, nous discutons également des nouvelles propositions qui peuvent ou non être ajoutées à notre liste de mécénat. »

Pourquoi Ferm’Eline est-elle une bonne cause pour Dierickx Leys Private Bank ?
« Nous avons découvert cette association par le biais de notre actionnaire Herman Hendrickx. Il avait rencontré la maman d’Eline et avait été frappé par l’histoire de Ferm’Eline. Cette ferme située dans la campagne ardennaise propose un hébergement temporaire à des jeunes et de jeunes adultes vulnérables, avec 8 chambres dans la ferme et 2 chambres dans le chalet pour environ 14 personnes, en plus du terrain de camping avec un hébergement pour environ 10 campeurs.

Un projet auquel nous sommes heureux de contribuer, au sens propre comme au sens figuré. Ainsi, le budget que nous économisons en n’envoyant pas de cartes imprimées mais des vœux de fin d’année numériques sera reversé à Ferm’Eline cette année. »

Qu’est-ce que Ferm’Eline ?
Ferm’ Eline est un lieu inclusif, chaleureux, sûr et accessible pour les adolescents ou jeunes adultes
vulnérables. Il s’agit d’une initiative de Kris Moeremans et Roosmarijn Smits, des parents qui ont perdu leur fille Eline alors qu’elle n’avait que 23 ans.

Qui est Eline ?
Eline, adorable sœur jumelle et fille, une véritable amie, une personne bienveillante et espiègle à l’idéologie forte. Eline vivait de manière intense et pure, était très gentille et très aimée, et excellait en tout. Eline donnait sa chance à tout le monde et surtout aux plus vulnérables.

Eline a vécu sans filtre et était très tolérante, n’ignorant pas les grandes questions et cherchant des réponses (parfois inexistantes) avec un esprit ouvert.

Pour Eline, tout devait toujours être parfait. La prise de conscience que le monde est loin d’être parfait a été particulièrement difficile à accepter pour elle. En février 2018, la lumière s’est soudainement éteinte pour elle. Une profonde dépression l’a envahie, mais elle s’est battue avec acharnement. Elle voulait briser le tabou de la vulnérabilité mentale. En silence, elle a maîtrisé sa dépression, mais une crise de panique en juin 2019 lui a ôté sa belle vie, elle qui n’avait que 23 ans à l’époque. Eline a indéniablement rendu le monde meilleur et continue d’inspirer de nombreuses personnes. Sa plus grande passion, « prendre soin des autres », nous voulons la perpétuer dans Ferm’ Eline.

On entend souvent dire qu’il y a trop peu d’endroits où les jeunes vulnérables peuvent aller. Est-ce parce qu’il y a de plus en plus de jeunes qui ont besoin d’aide ou parce que les ressources des structures d’accueil sont tout simplement insuffisantes ?
Roosmarijn Smits : « Malheureusement, c’est un mélange de tout ça. Les plus de 18 ans sont juridiquement majeurs. S’ils ont déjà été placés dans des centres de soins spéciaux pour jeunes ou en psychiatrie adaptée, ils se retrouvent en fait dans la rue après l’âge de 18 ans. Car pour les jeunes vulnérables de 18 à 25 ans, il n’y a pas de prise en charge adaptée, même en psychiatrie adulte ».

Y a-t-il plus de jeunes vulnérables qu’auparavant? Pour ce groupe, une vie insouciante n’est pas évidente en ces périodes troublées. Ils sont soumis directement à tant de stimuli avec les médias sociaux: le climat, la guerre, la violence, la pauvreté. Pour les jeunes psychologiquement vulnérables, ces stimuli provoquent une anxiété supplémentaire. Cela peut devenir insupportable, surtout lorsque l’on grandit dans une famille vulnérable.

Les listes d’attente chez les psychologues, en psychiatrie et dans les services de protection de la
jeunesse sont beaucoup trop longues. Cela s’explique par un manque de moyens. Mais aussi - et toujours - à cause du tabou qui entoure la santé mentale. Lorsque vous êtes sujet à des difficultés psychiques, vous avez souvent le sentiment d’être faible, mais aussi de pouvoir y remédier par vous-même. Ce n’est pas le cas. Les jeunes très sensibles ont souvent de fortes personnalités. Mais demander de l’aide n’est toujours pas considéré comme un signe de caractère. Et lorsque ceux qui brisent le tabou et franchissent le pas pour demander des conseils, ils sont confrontés à des listes
d’attente. Même dans le cadre de la protection de la jeunesse et de situations graves, les jeunes doivent être temporairement hébergés par la police ou dans des hôpitaux où ils ne peuvent pas recevoir de soins appropriés. »

Comment une ferme paisible avec des animaux dans la nature ardennaise peut-elle avoir des effets thérapeutiques ?
Roosmarijn : « Nous avons nous-mêmes trouvé un apaisement avec notre famille dans la belle nature qui nous entoure. Lorsque vous perdez votre enfant, la perte et le chagrin intenses sont presque insupportables. Mais grâce à la beauté de la nature et au contact avec les animaux, nous trouvons ici la paix et la force de continuer. Nous voulons partager ce sentiment avec des jeunes vulnérables. D’ailleurs, c’était aussi la passion de notre fille Eline de s’occuper des plus vulnérables. Nous poursuivons ses idéaux dans Ferm’Eline. »

Comment se déroule le projet Ferm’Eline ?
« Nous avons acheté la ferme et le terrain à la fin de l’année 2022 et en avons fait don à l’ASBL. Depuis le printemps 2023, nous nous sommes principalement occupés des travaux de démolition. Le terrain offre de nombreuses possibilités. Depuis le mois de mai, des jeunes campent ainsi ici, utilisant un chalet et la grange comme abri temporaire. Les premiers jeunes et leurs accompagnateurs ont déjà réagi avec enthousiasme ! Le camping pourra reprendre à partir d’avril 2024. En 2024, nous voulons également que les sanitaires ainsi que le chauffage et l’électricité de la ferme soient terminés. En 2025, ce sera au tour de l’espace de vie dans les anciennes étables, puis de huit chambres et de la grange, que nous prévoyons de transformer en un grand abri et un espace de détente.

Nous avons encore au moins trois ans de travaux devant nous. Pour cela, nous avons besoin de
beaucoup d’argent. Nous cherchons donc quelques gros sponsors. Mais tout don est plus que le bienvenu ! En effet, il s’agit d’un don avec lequel vous contribuez littéralement un peu (ou plus) à notre fonctionnement à long terme, pour les 20 ou 30 prochaines années. Une fois que nous serons bien installés, nous serons autonomes, car nous organisons l’hébergement directement avec les établissements de soins (au prix coûtant) et, surtout, tout fonctionne grâce au bénévolat. »

Qui collabore à Ferm’Eline ?
« Comme nous l’avons mentionné, nous travaillons exclusivement avec des bénévoles. Il y a avant tout une administration composée de personnes issues des secteurs de la santé mentale, du droit, de l’éducation, de l’entrepreneuriat, des affaires et, surtout, de la nature et du plein air. À cela s’ajoute notre réseau de partenaires locaux, dont la Bergerie de la Grande Fange et l’entreprise d’horticulture biologique Safran Ardennais Cosmétiques. Enfin, il y a bien sûr nos nombreux bénévoles enthousiastes. Depuis cet été, des employés d’entreprises (KPMG Foundation, 8Advisory) ont
également retroussé leurs manches pour participer à la démolition et au jardinage dans le cadre d’une activité d’équipe. »

Comment obtenez-vous les ressources nécessaires ?
« Comme nous ne sommes pas un établissement de soins de santé, nous ne pouvons pas non plus obtenir de subventions. Nous comptons donc sur les dons. En matière de collecte de fonds, nous constatons souvent que les entreprises et les ‘clubs de services’ souhaitent soutenir nos activités, mais pas la rénovation de la ferme elle-même. Nous ne savons pas clairement pourquoi. La ferme a été donnée à l’organisation sans but lucratif et ne peut jamais revenir aux donateurs. Nos activités pour les jeunes sont gratuites. Notre réseau de partenaires locaux propose des activités de jour qui ont du sens et qui donnent du sens dans la nature et en plein air. Tout cela est donc très
transparent. Nous organisons l’hébergement avec les institutions, à prix coûtant.

En 2024, nous accueillerons au moins 200 jeunes et 80 accompagnateurs à la Ferm’Eline. Ce nombre ne fera qu’augmenter au fil du temps et au fur et à mesure que nous collaborerons avec d’autres établissements. Sur une période de 10 ans, nous pourrons accueillir plus de 2 000 jeunes. Cela vaut la peine de mettre tout cela en œuvre. »

Tout don, aussi petit soit-il, est le bienvenu.
Les dons de 40 € ou plus par an à la Fondation donnent droit à une réduction d’impôt de 45%
sur le montant effectivement versé (article 145/33 du CIR). Pour ce faire, versez sur le compte de
projet de l’ASBL Ferm’Eline, gérée par la Fondation Roi Baudouin, sur le compte BE10 0000 0000 0404 - BIC: BPOTBEB1 de la Fondation Roi Baudouin avec la communication structurée 623/3815/00002, ou faites un don via ce lien.

Lisez ici le DLJ de janvier 2024 complet.

 

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