Franz Lamot, Belrose Classics: « À petite échelle, des produits exclusifs, un service personnalisé: notre entreprise est à l’image de Dierickx Leys. »

3 octobre 2022

Nous avons invité Franz Lamot, ancien pilote de course et désormais partenaire chez Belrose Classics, en tant qu’intervenant lors de l’événement DierickxLeys au Flagship store de Geel le 29 septembre 2022. Il y a raconté ses journées passionnantes en tant que pilote de course à l’époque.

C’était l’occasion idéale pour l’interroger sur lui-même, sur sa passion et sur l’entreprise.

Belrose Classics est une entreprise belge établie de longue date dans le domaine des voitures anciennes, aujourd’hui réputée bien au-delà des frontières. Outre l’achat et la vente de voitures anciennes, un atelier pour l’entretien technique et un service d’organisation de rallyes, Belrose Classics se distingue par la restauration et la recréation de voitures de rêve d’autres époques.

« Notre activité principale? C’est la recréation des Bentley. Pour ce faire, nous restaurons et améliorons, notamment, toutes les pièces mécaniques des anciennes Bentley de donateurs. De cette manière, des modèles emblématiques bénéficient d’une continuité, car ils sont entièrement fonctionnels sur le plan technique. Nous pouvons également les personnaliser entièrement selon les souhaits du client. Pas seulement des Bentley, mais aussi des Mercedes Pagoda, des Porsche et des Jaguar Type E, par exemple.

D’où vient cette passion pour les voitures?

Franz Lamot: « Cette passion m’est venue sur la piste de karting de mes parents. À l’âge de 6 ans, je conduisais déjà des gocarts sur le circuit. C’est à cette période que je me suis passionné pour la technique et les voitures. Lorsque j’ai commencé à travailler après mes études, j’ai un peu mis de côté cette passion pendant un certain temps, pour des raisons financières. Après une carrière dans le textile, j’ai cependant eu l’occasion de travailler sur des voitures anciennes à titre privé. D’abord en tant que hobby, puis rapidement à plein temps, j’ai commencé à distribuer des Bentley Specials d’un carrossier concullègue anglais dans toute l’Europe avec Michèle, mon épouse. Nous l’avons fait pendant six ans. 

« Aspect d’avant-guerre, technique actuelle. »

Cela nous a également permis de nous familiariser avec tous les défis (techniques): suspension, boîte de vitesses, câblage électrique, mise à niveau .. Mon plus grand rêve était de construire moi-même des Bentley, mais je n’avais pas le budget nécessaire pour cela. Par hasard et avec un peu de chance, nous avons fait la rencontre de Patrick Syen

Il n’est pas seulement un entrepreneur expérimenté, mais nous partageons la même passion. Avec sa femme Katleen, il a décidé de se lancer dans cette aventure avec nous. Fin 2019, le moment était venu, notre première création prenait la route!

Malgré tous les travaux de restauration et d’amélioration, une Bentley Special de Belrose Classics est en grande partie d’origine. L’intégrité du véhicule est préservée. Le client opte pour un aspect d’avant-guerre, mais avec une technique très fiable. « 15 000 km sans problème, ce n’est pas une exception, comme en témoigne notre public international qui fait de grands rallyes. Ils apprécient beaucoup cela. »

Votre passion est-elle surtout liée à la mécanique?

« J’aime tout ce qui concerne les voitures anciennes. Non, je ne suis pas un mécanicien, mais j’y ai pris goût au fil des ans. Notre devise est de toujours s’améliorer. Je travaille donc en étroite collaboration avec les entreprises qui contribuent à notre développement. L’amour de la vitesse (pure) m’est passé, maintenant c’est plus l’expérience qui compte. Et surtout, les contacts humains qui y sont associés. »

Si un jeune garçon vous demandait: « Comment devenir pilote de course? », que répondriez-vous? 

« La course est un sport de haut niveau. Il faut avoir confiance en soi et travailler très dur. Bien faire ses devoirs. Il ne s’agit pas seulement de la conduite d’une voiture, mais d’une préparation intensive, une question de forme physique, d’alimentation, de mental... Quand j’étais pilote de course, je m’entraînais 4 heures par jour et j’avais un coach mental, un médecin qui me suivait... Il faut absolument être réactif, perspicace et capable de décider rapidement, en quelques fractions de seconde. Vous avez cela de manière innée (ou pas), mais vous pouvez améliorer ces compétences grâce à l’entraînement. »

Quelle (expérience de) course n’oublierez-vous jamais?

« Il y en a trop (rires). Mais les courses de 24 heures ont sûrement été la cerise sur le gâteau. Nous les faisions avec trois pilotes. Maintenant, ils le font généralement avec 5 ou 6 pilotes. Les 24 heures à Dubaï, à 60-70 °C, c’était un souvenir particulier. »

« C’est toujours ‘the man and the machine’. Pas seulement le pilote ou la voiture. »

« La course ne se fait jamais seul, c’est un véritable sport d’équipe. Mais il en va de même dans le travail avec les Bentley, avec des rallyes parfois spectaculaires en Namibie, le long des « roads to Mandalay », en Afrique, en Amérique... Je ne peux pas m’éloigner de l’entreprise pendant cinq semaines, mais une semaine, c’est possible! Même si, comme je l’ai déjà vécu, vous vous retrouvez dans la neige dans les montagnes entre Pise et Saint-Tropez, à - 2 °C, alors qu’il faisait 22 °C en bas. »

« La meilleure partie d’un road trip n’est pas d’arriver à destination. Ce sont toutes les choses imprévues qui se produisent en cours de route. »

La plus belle voiture que vous ayez jamais vue?

« Bugatti en général. Ces lignes! Il s’agit des voitures qui sont vendues aux prix les plus élevés lors des ventes aux enchères internationales. Plus c’est rare, plus c’est cher. C’est également le cas dans le secteur des voitures anciennes. »

 Selon le site web, vous êtes chargé de « the sales & the soul » de Belrose Classics.

« Oui, c’est et cela reste mon enfant. Je me lève avec mon entreprise et je m’endors avec elle. Depuis le tout début. J’aime rendre les gens heureux. Nos clients sont généralement des personnes aisées qui s’attendent à un petit peu plus. Nous répondons à cette attente. Pour moi, ce n’est pas un « commerce », mais une passion. Si nécessaire, nous nous rendrons dans le sud de la France pour les aider. Nous ne leur dirons jamais « Mettez-la sur la dépanneuse ». Nous sommes aussi parfois réveillés la nuit par un client qui est bien arrivé. OK ! »

Quelle est la vision de l’entreprise Belrose classics?

« Nous n’avons pas de grandes théories à ce sujet. Nous voulions (et voulons) simplement construire la Bentley parfaite et rendre les gens heureux. J’espère faire encore cela pendant au moins 10 ans. L’année dernière, nous avons ouvert un point de vente pop-up sur la Zeedijk à Knokke. Aujourd’hui, nous avons une présence permanente à Knokke-Heist grâce à un partenariat avec nos collègues Marnic et Katrien Decru à la Natiënlaan 112. »

« Mais notre activité reste à petite échelle, notre produit est unique et exclusif. »

« Petite échelle, approche personnelle, travail d’équipe d’experts, personnalisation et excellent service à la clientèle: nous trouvons tout cela chez notre partenaire Dierickx Leys. »

« Le week-end annuel du Belrose Boys Tour a également été développé sur la base de cette vision. Un événement de premier plan en termes de contacts, de gastronomie, etc. Alternativement en Belgique (comme cette année) et à l’étranger. L’année prochaine, ce sera à Goodwood en Grande-Bretagne ».

Honnêtement, l’achat d’une voiture ancienne est-il un bon investissement ou est-ce surtout une question de passion?

« Chaque vieille voiture n’est pas une voiture ancienne. Elle doit certainement avoir été construite avant 1970 dans une série de production pas trop importante, moins de 1 000 unités. Cela peut être un bon investissement. Vous ne devez pas forcément commencer avec une voiture extrêmement chère. Commencez simplement et développez votre collection. Avec le temps, vous saurez mieux ce que vous aimez vraiment. »

« Je dis souvent: la recherche de la prochaine voiture est le plus grand facteur de plaisir. »

Et si l’envie de course redevenait trop forte pour vous?

« Pour être honnête, j’ai complètement tourné la page, il y a environ cinq ans. Quelqu’un m’a demandé de lui apprendre à conduire sur circuit. Je me suis alors rendu compte que c’était fini pour moi. Quand vous avez des enfants, vous voyez les choses différemment. Sa fille Charlotte (17 ans) l’accompagne parfois, elle aime bien les Bentley. La course? Je ne pense pas. Mais il ne faut jamais dire jamais »

 « La meilleure partie d’un road trip n’est pas d’arriver à destination. Ce sont toutes les choses imprévues qui se produisent en cours de route. »

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