L’art contemporain présente un potentiel de croissance

2 janvier 2023

En 2022, les clients de Dierickx Leys Private Bank ont à nouveau pu profiter d’activités spéciales. Comme une introduction personnelle à l’art contemporain sous la direction de quelqu’un qui y a déjà gagné ses galons : Sarah Vanwelden de Newchild Gallery. Quelques groupes de privilégiés ont pu découvrir les dernières oeuvres de Chloë Saï Breil-Dupont et l’exposition collective Peripheries.

Nous avons discuté avec Sarah Vanwelden à propos de la galerie qui fait venir des artistes étrangers à Anvers depuis 2020. C’est un endroit spécial, car ce manoir de la fin du XIXe siècle a subi à cette fin une transformation artistique. Vous voulez passer le voir ? C’est possible.

La Newchild Gallery, à Anvers, est issue de la rencontre de trois partenaires venant de mondes différents : celui des ventes aux enchères, de l’architecture et de l’art. Comment s’est passée cette rencontre ? « C’était un pur hasard » explique Sarah Vanwelden.
« En 2015, j’ai séjourné dans un airbnb à Barcelone. Les propriétaires, l’artiste Diego Castaño et l’architecte d’intérieur/artiste Chandler Noah, s’y trouvaient aussi au même moment. J’ai moi-même travaillé chez Christie’s London. Nous nous sommes tout de suite entendus. Il n’a pas fallu longtemps pour que nos conversations tournent autour de l’art. »

Quand est née votre passion pour l’art contemporain ?
Sarah : « Mes parents ont certainement joué un rôle à ce niveau. Ils m’ont toujours emmenée dans des musées et à des concerts. J’étais également fascinée par l’histoire. Des études d’histoire de l’art étaient donc une évidence. Par ailleurs, j’ai toujours trouvé le monde des enchères fascinant. On y retrouve le dynamisme économique, mais surtout les plus belles oeuvres d’art du monde. Un art qu’on ne voit pas souvent, sauf dans le monde des enchères. Ces oeuvres apparaissent brièvement avant de disparaître à nouveau pendant longtemps. On se retrouve face à des chefs-d’oeuvre absolus. »

Elle pouvait déjà vivre cette fascination chez Christie’s et désormais dans sa propre galerie.
Pourquoi le nom Newchild ?
Sarah : « Lorsque nous cherchions un nom, un processus difficile, Chandler a lancé cette idée.
Il reflète notre vision combinant parfaitement l’ancien monde et le nouveau monde. Cela se reflète également dans l’architecture de notre espace. Cela peut également être le nom d’une personne. Bien établis mais en même temps contemporains, c’est ce que nous voulons être. »

Pourquoi le projet d’ouvrir justement une nouvelle galerie durant l’été 2020 en pleine pandémie de coronavirus ?
Sarah : « Nous avions déjà commencé les rénovations de l’ancien bâtiment en 2019, qui devait être prêt vers mars-avril 2020. Mais il n’était pas tout à fait prêt et le coronavirus est arrivé. Nous avons dû faire beaucoup de finitions nous-mêmes, mes partenaires ont dû rester à New York parce qu’ils ne pouvaient pas prendre l’avion, des oeuvres d’art étaient bloquées en transit, des entrepôts étaient fermés... Oui, c’était une période unique. »

À l’été 2020, il a alors été décidé d’ouvrir quand même la galerie.
« Nous avons cependant dû trouver des solutions créatives. Dès que les oeuvres étaient disponibles, nous les photographions et les exposions. Durant les premiers mois, nous étions donc surtout ouverts en ligne. Dès la deuxième exposition, nous avions déjà un peu plus de liberté pour accueillir des gens. Mais il a tout de même fallu attendre la cinquième exposition pour pouvoir accueillir des visiteurs dans les meilleures conditions. »

Le bâtiment est une maison de maître typique de la fin du XIXe siècle à Anvers. La rénovation ne devait pas devenir un stéréotype, un bâtiment aseptisé ou un entrepôt.

« L’architecte Chandler Noah a consciemment conçu l’intérieur pour créer différentes ambiances. L’entrée est un espace en bois où, notamment, le sol se prolonge sur les murs. Pour la rénovation, nous avons également voulu collaborer avec les meilleurs artisans spécialisés, comme Van Den Weghe qui est le spécialiste de la pierre naturelle. »

D’où vient votre vision et comment a-t-elle évolué ? S’agit-il d’une seule vision ?
Sarah : « Nous apportons tous les trois notre propre vécu dans ce projet. Notre vision n’est pas seulement une combinaison de nos ressentis, mais aussi de différentes nationalités (belge, américaine, colombienne) et de nos propres façons d’aborder l’art. Avec qui allons-nous collaborer ? Chacun de nous examine chaque artiste spécifique. Mais nous devons finalement nous mettre d’accord pour chaque projet.

Nous voulons en tout cas apporter quelque chose de nouveau dans le paysage anversois, où une soixantaine de galeries exposent principalement des artistes locaux. Nous nous concentrons sur le plan international. Avec des oeuvres souvent jamais exposées en Europe. Nos artistes sont de jeunes diplômés, des talents émergents ou des artistes déjà établis, mais dans leur pays d’origine. Nous préférons aller les rencontrer en personne, ce qui est de nouveau plus facile depuis la fin de la pandémie. »

Sur quels critères de sélection se base votre vision ?
Sarah : « Nos normes sont (notamment) l’excellence technique, qui est un critère important. Nous apprécions aussi les artistes qui sont prêts à se lancer des défis, par exemple s’aventurer dans la sculpture après la toile. Nous sélectionnons aussi parfois sur la base d’un concept prédéfini, par exemple pour une exposition collective. Nous cherchons ensuite des artistes et des oeuvres correspondant à ce projet. »

Newchild Gallery collabore avec les artistes, y compris la représentation complète de l’artiste et des conseils de carrière. Cependant, Newchild accompagne et conseille un autre groupe, tout aussi important : les collectionneurs qui commencent et développent leurs collections.

« Et cela va au-delà de nouveaux achats. Certains clients héritent d’oeuvres d’art. D’autres passent de l’art ancien à l’art plus contemporain. Ils font des achats, mais veulent aussi vouloir s’en séparer à un moment donné. Ils évoluent... Nous les assistons dans tous ces domaines. Notre expérience chez Christie’s est définitivement un avantage. »

Les collectionneurs débutants sont donc aussi les bienvenus ?                                                           Sarah : « Tout à fait. Nous sommes relativement jeunes et voulons grandir avec nos clients. Les nouveaux collectionneurs n’ont pas toujours l’occasion d’acheter dans certaines galeries. Cela crée ainsi parfois une dynamique de marché particulière : on rencontre des vendeurs qui ne veulent pas vous vendre. Dès le début, nous avons partagé notre passion avec les collectionneurs, y compris les jeunes et les débutants. Nous les voyons maintenant évoluer et c’est incroyablement intéressant. »

Voir plus loin, c’est rentable. Même en matière d’art. L’art contemporain est-il un bon investissement ?
Sarah : « Notre domaine est l’art contemporain, depuis l’an 2000. Il s’y passe quelque chose de tout à fait passionnant. Il n’y a jamais eu autant d’intérêt pour les artistes contemporains que maintenant. Il y a vraiment un changement à ce niveau. On n’attend plus aussi longtemps la confirmation du marché. La demande est très importante.

L’achat d’oeuvres d’art peut être un bon investissement, mais reste toujours risqué. Bien sûr, la relation entre l’acheteur et le galeriste limite le risque. Avec le client, nous examinons les facteurs à prendre en compte. Quel est le potentiel de l’artiste, où expose-t-il, où publie-t-on à son sujet ? Nous examinons le potentiel de croissance.

Mais l’art est et sera toujours un produit émotionnel. Vous devez d’abord et avant tout l’apprécier. À titre d’investissement, cela présente toujours un risque, mais il est possible de faire des choix judicieux, à condition de regarder avec les bons yeux. Vous trouverez ici trois paires d’yeux qui peuvent vous conseiller dans vos choix :-)

Nous visons aussi « la plus-value de votre collection ». La collection acquiert alors plus de valeur que la somme de toutes les oeuvres prises séparément. »

Voyez-vous des points communs entre votre vision et celle de Dierickx Leys ?
Sarah : « Absolument. En tant que banque de gestion de patrimoine, ils conseillent leurs clients et jouent un rôle majeur dans le développement du patrimoine, sur la base d’une vision forte. Avec nos clients, nous avons une relation similaire. Ils surveillent les entreprises et les actions selon des critères bien définis, nous recherchons les artistes et l’art présentant un potentiel de croissance, également selon certains critères. Ces artistes constituent également une clientèle importante pour nous, nous veillons à leurs intérêts. »

Cette année commence déjà par une exposition de l’artiste danois Kristian Touborg. Elle sera suivie par une exposition de l’artiste grecque Konstantina Krikzoni. La galerie Newchild participera également à des foires d’art internationales.

Quels sont vos objectifs ?
Sarah : « Nous visons une croissance organique et durable. Nous voulons avoir un impact dans le
domaine des arts en Belgique et au-delà. Et qui sait, ouvrir un deuxième site, à l’étranger Nous sommes surtout impatients de découvrir de nouveaux artistes qui croient en notre vision. Et de rencontrer de nouveaux amateurs d’art, bien sûr. »

 

Bienvenue à la Newchild Gallery
Du mercredi au samedi (de 13 à 18 heures), tout le monde est le bienvenu. Il suffit d’entrer et d’être ouvert à l’art. 
Sans engagement. Une oeuvre vous intéresse ? Vous avez des questions ? Sarah se fera un plaisir d’y répondre.

Adresse: Geuzenstraat 16, 2000 Anvers
Tél.: 0456/18 08 24
Par e-mail info@newchildgallery.com

Aussi intéressant

Ces articles de blog sur Gestion d'actifs

Restez au courant des derniers blogs!