Les obligations sont de nouveau attrayantes pour les investisseurs: « optez pour des échéances courtes »

8 janvier 2024

Avec la remontée des taux d’intérêt, les obligations sont de nouveau prisées par les investisseurs et les gestionnaires de patrimoine. Il convient donc d’être sélectif. « Nous ne choisissons que des entreprises qui pourront respecter leurs obligations » garantit Werner Wuyts de Dierickx Leys Private Bank.

Les obligations reviennent en force. De plus en plus d’investisseurs et de gestionnaires les réintègrent dans leurs portefeuilles. « Les banques centrales ont maintenu les taux d’intérêt à un niveau inférieur à l’inflation pendant des années pour stimuler la croissance » explique Werner Wuyts. Il est responsable des études et de l’analyse, ainsi que de la gestion de patrimoine chez Dierickx Leys Private Bank. « C’était une anomalie par rapport à la situation normale. Cependant, le Covid a provoqué des perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, entraînant les taux d’inflation les plus élevés depuis 30 ans. Les banques centrales ont ensuite relevé les taux d’intérêt, ce qui a rendu l’investissement à long terme de nouveau intéressant. Les obligations reviennent donc sur le devant de la scène. »

Qualité et solvabilité
Dierickx Leys Private Bank sélectionne les obligations de la même manière que les actions. « La qualité à un prix raisonnable: c’est notre philosophie. La conjoncture économique est moins favorable; les taux d’intérêt ont augmenté le coût de l’argent. Les entreprises aux marges faibles ont de plus en plus de difficultés. Nous choisissons donc systématiquement des obligations d’entreprises dont nous sommes sûrs qu’elles pourront respecter leurs obligations: payer les intérêts annuels ainsi que le principal au moment voulu. Nous étudions donc le bilan, la solvabilité, le résultat d’exploitation, le flux de trésorerie, etc. » ajoute Werner Wuyts. La banque poursuit cette stratégie depuis des années, avec succès. « Grâce à notre focalisation sur la qualité et la solvabilité, nous parvenons à éviter les faillites et les pertes importantes, quelle que soit la crise. »

Ceux qui optent aujourd’hui pour des obligations doivent tenir compte d’un certain nombre de facteurs. « La courbe de taux est inhabituelle, avec des taux à court terme plus élevés que les taux des obligations à long terme. Jusqu’à ce que la situation se normalise, nous opterons pour des obligations à court terme. Nous misons donc sur des échéances jusqu’à trois ans maximum. Nous nous attendons à ce que la courbe se normalise l’année prochaine, mais nous ajusterons notre politique en fonction de la situation. »

Les actions restent intéressantes
Le retour en force des obligations ne signifie pas que les actions perdent leur attrait. « Même sur les marchés boursiers, la situation est exceptionnelle, avec de beaux bénéfices. Mais à y regarder de plus près, ces bénéfices proviennent d’un cercle assez limité d’actions, principalement soutenues par l’engouement autour de l’intelligence artificielle » souligne Werner Wuyts. « Sur le marché au sens large, nous constatons que les actions ont réagi à la hausse des taux d’intérêt; de nombreuses actions sont à leur niveau le plus bas depuis cinq ou six ans. Il y a donc bien eu une correction. En ce sens, les actions restent intéressantes. »

La rentabilité retrouvée des obligations crée des opportunités pour les investisseurs. « Les obligations sont à nouveau intéressantes dans le cadre d’une combinaison avec d’autres actifs. Un portefeuille purement constitué d’actions est très volatil. En ajoutant 25 à 30% d’obligations, vous limitez cette volatilité sans faire de gros sacrifices en termes de rendement. »

« Ces dernières années, les obligations ont peu rapporté. Avec la hausse des taux d’intérêt, les obligations constituent un actif très approprié pour atténuer les risques du portefeuille. »

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