Les prix du gaz naturel en Europe ont (encore) battu de nouveaux records en août. La guerre en
Ukraine se poursuit. De plus, comme indiqué le mois dernier, le président Poutine semble utiliser
de plus en plus le gaz naturel comme arme économique dans sa lutte contre l’Union européenne. Les fournitures de gaz naturel à l’Europe ont encore été réduites en août et la plupart des décideurs politiques européens supposent maintenant que les livraisons de gaz vers l’Europe seront complètement arrêtées dans les semaines ou les mois à venir.
Les effets des prix élevés de l’énergie sont désormais de plus en plus visibles. La hausse des factures énergétiques pèse sur la confiance des consommateurs et plusieurs entreprises industrielles ont annoncé ces dernières semaines qu’elles allaient suspendre leur production parce qu’elles ne sont pas rentables aux prix actuels de l’énergie. Il n’est donc pas étonnant que la croissance économique en Europe commence fortement à ralentir. Si les livraisons de gaz sont effectivement arrêtées, une récession semble inévitable.
Les prix records actuels de l’énergie sont principalement un phénomène européen. Les prix de l’énergie augmentent dans le monde entier, mais l’augmentation n’est pas aussi forte dans d’autres parties du monde que dans l’UE. En dehors du secteur de l’énergie, comme le prix de différentes matières premières est à nouveau en baisse, l’inflation pourrait avoir entre-temps atteint un pic et recommencer à baisser en dehors de l’Europe. Les investisseurs attendaient donc avec impatience la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole aux ÉtatsUnis fin août. Ils espéraient que le président de la Banque centrale américaine, Jerome Powell, affirme que la banque était optimiste quant aux perspectives d’inflation et cesserait donc de relever les taux d’intérêt.
M. Powell a cependant indiqué dans son discours que de nouveaux relèvements de taux d’intérêt étaient nécessaires pour maîtriser l’inflation et qu’elles ‘impacteraient’ probablement les ménages et les entreprises. Il a également mentionné qu’il faudrait bien plus qu’un mois de baisse des chiffres de l’inflation pour le convaincre que l’inflation est à nouveau maîtrisée. Les dirigeants de la Banque centrale européenne sont également arrivés à la réunion avec des messages sombres similaires. La combinaison de nouvelles hausses des prix de l’énergie et du sentiment morose des banquiers centraux a donc calmé l’optimisme des investisseurs au cours des dernières semaines, entraînant un certain ralentissement des marchés boursiers.
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