Nouveaux records boursiers grâce au secteur de l’énergie en ce mois de mars

10 avril 2024

Pour le cinquième mois consécutif, les marchés boursiers ont eu le vent en poupe. L’indice américain S&P 500 (en dollars) a ainsi augmenté de 3,10%, tandis que l’indice européen Stoxx 600 a progressé de 3,65% au cours du mois de mars. Cette fois, ce ne sont pas les grandes entreprises technologiques liées à l’IA qui ont ouvert la voie à de nouveaux records, mais principalement les secteurs de l’énergie et des services publics qui ont été les moteurs de l’excellente performance durable des marchés boursiers. En effet, le prix du pétrole a augmenté de près de 10% au cours du mois dernier pour atteindre un peu moins de 90 dollars le baril, sous l’effet, d’une part, du renouvellement des quotas de production imposés par le cartel pétrolier OPEP+ et, d’autre part, de l’accentuation des tensions géopolitiques. Ainsi, l’Ukraine a mené des attaques de drones contre des raffineries de pétrole russes et l’armée israélienne a bombardé l’ambassade d’Iran en Syrie. Une nouvelle escalade de ces deux conflits pourrait entraîner de violentes perturbations de l’offre sur le marché pétrolier, une crainte qui s’est déjà traduite par une hausse des prix du pétrole au cours du mois dernier, et donc par une augmentation du cours des actions des sociétés Exxon et Shell de ce secteur. En outre, le prix de l’or, considéré comme une « valeur refuge », a également atteint de nouveaux sommets, terminant le mois à un niveau record de 2 232,38 dollars l’once. Cette hausse s’explique en partie par ces mêmes conflits géopolitiques, ainsi que par une forte demande locale en Chine, où les investisseurs cherchent une solution alternative intéressante à l’effondrement des marchés et des actions de l’immobilier.

Les attentes macroéconomiques ont également joué un rôle non négligeable dans ce boom de l’or.
Ainsi, comme le mois précédent, les chiffres de l’inflation aux États-Unis étaient plus élevés que prévu, alors que le taux de chômage restait inférieur à 4% et que les secteurs des services et de
l’industrie manufacturière étaient toujours en phase d’expansion.

Alors que les marchés financiers attendaient encore avec impatience six baisses de taux d’intérêt de 25 points de base chacune au début de l’année, il ne reste plus que 2,7 baisses de taux d’intérêt, toutes probabilités et attentes confondues. Soit une baisse totale des taux d’intérêt d’environ 68 points de base. En ce qui concerne les attentes en matière de taux d’intérêt, les marchés sont passés de l’excès de confiance à l’humilité, de sorte qu’ils anticipent désormais moins de baisses de taux d’intérêt que la Réserve fédérale elle-même ne le signale. Malgré cela, les marchés des actions sont restés stoïquement calmes. Les investisseurs en or ont mis de côté pendant un certain temps le renforcement du dollar qui en a résulté et les alternatives d’investissement à haut rendement sous la forme d’obligations d’État sans risque, pour se concentrer sur le fantôme de la récession qui a de nouveau fait sentir sa présence sous la forme d’une politique monétaire étouffant l’économie pendant une période excessivement longue. Par ailleurs, dans la zone euro, les chiffres de l’inflation ont été inférieurs aux prévisions, tandis que l’indice des directeurs d’achat (PMI) a continué à indiquer un mode de contraction économique en dépit d’une amélioration. Il ne serait pas surprenant que la BCE, si Lagarde & Co l’osent, baisse ses taux d’intérêt avant la Fed.

Lisez ici le The Markets! complet d'avril 2024.

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