Pourquoi voir plus loin, c’est rentable selon Monique Leys

1 juillet 2022

Le début de l’année 2022 a été marqué par un renouvellement à la tête de Dierickx Leys Private Bank. Les membres de la direction Marleen Dierickx et Herman Hendrickx ont pris leur retraite. Trois nouveaux venus (avec Filip Decruyenaere comme PDG) ont pris le relais. Avec Monique Leys, présidente du conseil d’administration, nous revenons sur le passé et abordons l’avenir en ce milieu de l’année 2022.

Après avoir été directrice générale pendant 22 ans, Monique Leys est devenue présidente du conseil d’administration en 2018. Elle est donc très bien placée pour parler de ce renouvellement de la direction au début de 2022 avec la « vue d’ensemble » nécessaire.

Monique Leys : « Au sein du comité de direction, mon travail était essentiellement exécutif. En tant que présidente du conseil d’administration, je travaille de manière plus stratégique, avec plus de « distance » et une vue globale de la situation. J’ai également plus d’impact sur la vision de la private bank. »

« Voir plus loin, c’est rentable » est le slogan de la banque. Comment formulez-vous cette vision ?
Monique Leys : « Ce slogan résume notre ADN. Il couvre de nombreux éléments différents.
Je pense au caractère familial des actionnaires, à la déontologie, à la réputation, à la stabilité, au long
terme, à la simplicité et à la transparence... Je pense que ce dernier point est très important : nous évitons les produits trop complexes et opaques.

Le travail d’équipe est également très important. Nos clients peuvent compter sur une équipe solide aux connaissances et aux compétences complémentaires. Et nous sommes (et resterons) un acteur de niche. Nous ne faisons pas tout, mais ce que nous faisons, nous voulons le faire très bien.

Une approche personnelle, du temps, une personnalisation, une expertise, une communication. Ce sont les clés du succès.

Je ne saurais trop insister sur l’importance d’une équipe solide. Le nouveau comité de direction a pris ses fonctions au début de l’année 2022. Les anciens membres de la direction étaient des actionnaires. Les nouveaux membres de la direction ne le sont plus. Mais ils sont jeunes, ambitieux et surtout très complémentaires. Chacun a ses propres compétences, mais ils ont la même vision. Je peux dire que les contacts avec eux et entre eux sont excellents. »

Qu’est-ce qui vous donne la plus grande satisfaction ? À quels moments vous dites-vous : c’est pour cela que je le fais ?
Monique Leys : « Le private banking et les placements sont des sujets passionnants. Mais ma satisfaction vient surtout du contact avec les gens. Avec les nouveaux membres du comité de direction, avec les collaborateurs. Cela implique souvent des concertations et des discussions, le suivi des énormes efforts que nos collaborateurs déploient pour faire évoluer la banque et assurer la satisfaction des clients.

Un beau moment est la fête annuelle du personnel, à laquelle participent environ 70 employés et leurs partenaires. Je constate alors que ce ne sont pas seulement des collègues, mais aussi des amis. C’est satisfaisant. Tout comme un client qui me dit qu’il est très content de nos services. Ce sont à chaque fois des moments qui me redonnent de l’énergie.

Ce métier, ce secteur, cette entreprise continuent de me fasciner, plus que jamais. »

Avez-vous toujours ambitionné d’occuper ce poste ?
Monique Leys : « Mon père, qui était agent de change, est décédé subitement lorsque j’avais 24 ans et que je venais d’obtenir mon diplôme. Je lui ai alors succédé. Nous avions collaboré avant cela pendant deux ans. J’ai hérité de lui l’amour de cette profession. Mon père travaillait dur, mais rentrait toujours à la maison de bonne humeur. C’est ainsi qu’il m’a transmis cette passion. Je me suis donc familiarisée très tôt avec les opérations boursières, le jargon, les relations avec les clients, etc. »

Au début des années 1970, Monique Leys est devenue la deuxième femme agent de change du pays.

Était-ce (est-ce) pour une femme d’évoluer dans un secteur traditionnellement masculin ?
Monique Leys : « J’ai grandi dans le monde de la bourse, qui est effectivement un monde d’hommes. Mais le fait que je sois une femme n’a jamais posé problème. Ils m’ont acceptée très rapidement. J’en étais reconnaissante. D’autres agents de change m’ont souvent aidée à tout apprendre sur le marché boursier et les placements. Ils étaient mes mentors : des collègues du secteur dont l’âge moyen était de 60 à 70 ans, tout comme le client moyen à cette époque. Je n’ai jamais douté que je le ferais. Il y a toujours des moments difficiles, mais jamais de regrets. »

Votre réseau est très étendu ?
Monique Leys : « Oui, je connais beaucoup de gens. Tant dans le secteur que du côté des clients. Peut-être parce que je suis curieuse de nature ? Je m’intéresse aux gens, qu’ils soient collègues, collaborateurs ou clients. Leur famille, leurs voyages, leur emploi, la situation familiale... Cela m’intéresse sincèrement. Et j’ai une bonne mémoire (rires). »

Ce changement au niveau de la direction prépare la private bank à un nouveau chapitre dans notre histoire couronnée de succès de plus de 120 ans.

Monique Leys : « Ce renouvellement est arrivé à point nommé, car nous vivons une année mouvementée. Et tout évolue vite.

Très vite. Nous évaluons toujours de manière très stricte les nouveaux produits et services. Ce produit ou ce service nous correspond-il ? S’intègre-t-il dans notre vision ? Nous ne nous limitons plus à l’exécution des ordres, comme le faisait auparavant un agent de change. Les clients exigent de nous beaucoup de connaissances et une vision. À juste titre. Nous devons être parfaitement informés. Certains disent qu’il y a trop de « règles et règlements ». Mais c’est indispensable, car nous pensons que la protection du client est primordiale. »

Dans quelle mesure le client a-t-il changé ?
Monique Leys : « Le client a désormais accès à beaucoup d’autres sources d’informations, notamment par le biais d’Internet et des médias sociaux. Il peut mieux s’exprimer et réagit plus rapidement. Cela a un impact sur notre travail. Nous devons l’empêcher de paniquer et de réagir de manière impulsive. Nous devons donner encore plus d’explications sur la vision à long terme, l’encadrer et l’accompagner. Je le dis souvent : « Know your customer », il faut connaître son client. Et bien le connaître. Vous pourrez alors garantir la tranquillité d’esprit.

En tant que private banker, nous ne devons pas nous laisser influencer par des phénomènes temporaires.

Nous visons toujours le long terme. Notre département d’étude choisit les bonnes entreprises en fonction d’une stratégie bien définie. Nous sélectionnons et évaluons constamment.
2022 n’est pas une année facile. Compte tenu de la crise du coronavirus, de la guerre en Ukraine, du relèvement des taux d’intérêt, des prix des matières premières, d’un confinement en Chine... le contexte international est mouvementé. Mais nous continuons à évoluer. L’arrivée de nouveaux clients, d’éventuelles reprises... Avec la nouvelle direction et l’équipe solide, nous allons de l’avant. Voir plus loin, c’est rentable. Je dirais même : aujourd’hui plus que jamais. »

Approche personnelle, temps, approche personnalisée, expertise, communication. Ce sont les clés du succès. »

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